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27 novembre 2008 4 27 /11 /novembre /2008 08:44

Dans une ville de Bretagne duex prétendants se disputent la main d'une vieille fille : mademoiselle de Corman. Le premier, le chevalier de Valois est coquet mais pauvre et fidèle aux Bourbons. Le second, du Bousquier est libéral et à des casseroles. Du Bousquier arrive à ses fins. Le mariage va entrainer un certain changement de mentalité dans la ville. Mais le ménage n'est pas heureux parce que l'ancienne vieille fille avouera qu'elle ne supporte pas « l'idée de mourir en fille » : son mari est impuissant.

 

C'est un peu longuet au démarrage. La présentation des prétendants est exhaustive et éreintante. Cela devient plus intéressant quand Balzac s'attaque à la vieille fille. C'est une description remarquable et douloureuse pour le personnage :  « en ce moment aucun corset ne pouvait faire retrouver de hanches à la pauvre fille, qui semblait fondue d'une seule pièce. La jeune harmonie de son corsage n'existait plus, et son ampleur excessive faisait craindre qu'en se baissant elle ne fût emportée par ces masses supérieures ; mais la nature l'avait douée d'un contre-poids naturel qui rendait inutile la mensongère précaution d'une tournure ( bande d'étoffe raide ou empesée que les femmes mettent autour de leurs reins pour faire bouffer la robe à cet endroit). Chez elle tout était bien vrai ».  C'est une œuvre sur les mœurs. Balzac se base beaucoupe sur le physique des personnages pour déterminer leur psychologie. Une telle approche peut sembler dépassée mais il y a toujours des formules qui font mouche.

 

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26 novembre 2008 3 26 /11 /novembre /2008 21:09

Juste un poème ce soir, d'Apollinaire (que j'aime troptroptrop - faut-il le préciser?).

 

 

 

Le pré est vénéneux mais joli en automne
Les vaches y paissant
Lentement s'empoisonnent
Le colchique couleur de cerne et de lilas
Y fleurit tes yeux sont comme cette fleur-là
Violâtres comme leur cerne et comme cet automne
Et ma vie pour tes yeux lentement s'empoisonne

Les enfants de l'école viennent avec fracas
Vêtus de hoquetons et jouant de l'harmonica
Ils cueillent les colchiques qui sont comme des mères
Filles de leurs filles et sont couleur de tes paupières
Qui battent comme les fleurs battent au vent dément

Le gardien du troupeau chante tout doucement
Tandis que lentes et meuglant les vaches abandonnent
Pour toujours ce grand pré mal fleuri par l'automne

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25 novembre 2008 2 25 /11 /novembre /2008 08:14

Nash Tulsa, une sorte de croisement entre un tueur à gages et un chasseur de primes, lors d'une mission se retrouve confronté à l'enlèvement de sa fille. Il fera alors tout pour la retrouver car celle-ci porte dans son ADN un secret qui peut faire d'elle une arme ultime.

 

Nash décrit un monde futuriste où règne l'ultra technologie. Ca a de l'humour mais ça cherche à copier des BD qui en font mieux. Pour moi ce n'est pas très innovant : la manipulation génétique, faire de charmants bambins des machines à tuer (il y a déjà eu Le village des damnés). Cela reste distrayant mais sans plus.

 

Scénario : Pécau ; dessin : Damour ; design : Rueda

 

 

 

 

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19 novembre 2008 3 19 /11 /novembre /2008 18:17
Le retour à la terre est une BD que l'on trouve en  5 tomes (enfin, le 5e doit sortir incessamment sous peu). Je l'avais déjà remarquée et là, hop, elle m'est tombée dans les bras.
Cette BD raconte l'histoire de Manu Larssinet et de sa compagne, Mariette, citadins parisiens, qui vont s'installer à la campagne.
Dans ce premier tome, on suit l'arrivée du couple aux Ravenelles et les difficultés de Manu (qui est dessinateur de BD) à s'adapter à la vie campagnarde.

C'est une BD d'humour, Larcenet et Ferri ont visé juste. Des dessins simples mais sympas, des strips sur une demie-page.
Pas mal des préjugés des citadins sur la campagne y sont retranscrits: il n'y a pas assez de bruit, c'est vide, les gens sont rustres.
Manu arrive là avec tout ces préjugés et finit par se rendre compte que finalement, c'est pas si mal...

Vraiment j'ai bien souri en la lisant, je crois que les tomes suivants vont vite rejoindre le premier dans ma bibliothèque.

Sortie du T.1: 2002
Scénariste: Jean-Yves Ferri
Dessinateur: Manu Larcenet

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19 novembre 2008 3 19 /11 /novembre /2008 09:34

Suite au crash d'un avion dans les Smoky Mountains, Temperance Brennan est appelée sur les lieux afin d'identifier les corps. Andrew Ryan, son collègue et ex-amant canadien est aussi présent car son coéquipier est mort dans l'accident. Brennan va découvrir un pied qui ne semble pas provenir des passagers. Mais cette découverte va entraîner sa mise à l'écart et des plaintes vont être déposées contre elle. Elle va alors se lancer dans des recherches afin de se blanchir.

 

Kathy Reichs a introduit un nouveau personnage dans le monde des enquêtes policières utilisant le médico- légal. Il est un peu difficile de ne pas faire de comparaison avec Kay Scarpetta de Patricia Cornwell.

Temperance Brennan est une femme voyant des horreurs, elle a de la difficulté à rester sûre d'elle face à tout cela. Par cela elle est plus humaine que d'autres personnages qui traversent les intrigues sans férir. J'ai plus apprécier Voyage Fatal qu' A tombeau ouvert que j'ai trouvé un peu trop hollywoodien.


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11 novembre 2008 2 11 /11 /novembre /2008 08:31

Ces nouvelles mettent en scène des hommes et des monstres. Mais à la fin de chacune le monstre n'est pas forcément celui que l'on croit.

Deux sont particulièrement réussies.

Le village enchanté relate l'histoire d'un homme seul survivant d'un crash sur Mars. Il est assoiffé et affamé, prêt à mourir quand il découvre un village désert mais qui produit de la nourriture pour les habitants. Mais celle-ci est immangeable. Il décide de forcer le village à s'adapter à l'humain. Le village va être plus fort que  l'homme et c'est lui qui va devenir un reptile adapté au village.

La créature de la mer raconte la volonté de vengeance du dieu- requin. Il prend forme humaine pour se venger des pêcheurs de requins qui massacrent ses congénères. Mais sa soif de vengeance va l'aveugler et il n'arrivera pas à assouvir son dessein, les hommes le tueront comme un vulgaire requin sans reconnaître qu'ils avaient à faire avec une créature plus importante.

Pour finir dans Le Caveau de la bête, apparaît un androïde fait de métal liquide. Le recueil étant paru en 1965, James Cameron n'a pas fait preuve d'originalité dans Terminator 2.

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10 novembre 2008 1 10 /11 /novembre /2008 21:46
Vous avez remarqué que j'avais beaucoup aimé La jeune fille à la perle, du même auteur. Je me suis donc mise en quête d'autres bouquins qu'elle a écrits et j'ai trouvé La Dame à la licorne. Reprenant le principe qui est celui d'imaginer l'histoire d'une oeuvre d'art, Tracy Chevalier nous raconte ici celle des célèbres tapisseries représentant La Dame à la licorne.

A la fin du XVe siècle, Nicolas des Innocents, habituéà confectionner des blasons, se voit commander des tapisseries de grande envergure pour le noble Jean le Viste. Elles seront au nombre de cinq et seront tissées à Bruxelles, très connue à l'époque pour ses tapisseries.
A travers le livre, on suit la confection des tapisseries mais aussi ce que vivent les différents personnages. En effet, ce sont les points de vue des différents personnages qui sont narrés, ce qui est très intéressant car l'évolution des tapisseries se fait à travers leur regard et leurs vies.

Encore un petit bijou de Tracy Chevalier, dévoré en deux-trois jours. J'aime beaucoup le style de cette auteur(e?) qui réussit toujours à trouver le petit plus qui va nous embarquer.





Voici l'une des cinq tapisseries, celle représentant la vue. Les autres représentant les quatre autres sens tout en racontant la séduction de la licorne par la dame.



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8 novembre 2008 6 08 /11 /novembre /2008 08:36

Uma, technicienne de police scientifique, se met à faire des rêves au sujet de sa sœur dont elle n'a pas de nouvelles depuis douze ans. En cherchant pourquoi cela lui revient, elle va se retrouver à jouer le rôle de sa sœur dans une organisation secrète qui assure justice expéditive et la régulation dans le milieu des diamantaires. Une quête de diamants noirs va alors commencer.

 

Les éternels sont à la fois les diamants (les références aux Diamants sont éternels sont fréquentes) et les membres de l'organisation secrète.

Il est original de mettre en scène une technicienne de labo au physique de bimbo et un flic kabyle homosexuel. Les quiproquo et l'humour  sont fréquents, sur tout dans les relations entre Medhi, le flic, et sa mère. Cependant cela peut être confus lors des changements d'identité entre Uma et Mira.

Cette BD prouve qu'il est possible de faire un thriller dans un cadre français sans que cela soit franchouillard.

 

Cycle en deux albums

Dessin : Meynet

Scénario : Yann



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5 novembre 2008 3 05 /11 /novembre /2008 10:05

Un matin, un homme se réveille dans la peau de sa femme. Alors qu'ils viennent de décider de se séparer, ils vont devoir cohabiter dans la peau l'un de l'autre.

Il va devoir assurer son travail à elle : celui d'éditrice et elle va devoir prendre sa place : celle d'écrivain-qui-n'écrit-plus-rien-depuis-longtemps et qui est donc plutôt un homme au foyer.

Au début de cette transposition, ils vont être déconcertés mais au fur et à mesure ils vont apprendre à apprivoiser le corps de l'autre, à se comporter « comme si de rien n'était », à tester ce qu'ils découvrent et dont ils ne se doutaient pas.

Ce couple au bord de la rupture va finir par se rapprocher à nouveau grâce à cette redécouverte.

 

Régis de sa Moreira signe ici un très bon roman. Sa décision de prendre le point de vue de l'homme est très intéressante. Comment les hommes nous perçoivent-ils, que savent-ils de nous en fin de compte ? Comment chacun dans un couple perçoit-il l'autre ? Jusqu'où va la connaissance de l'autre et ce qu'il nous cache ?

 Ce sont les questions que nous font nous poser ce roman. On ne connaît jamais vraiment la personne avec qui l'on vit.

 

Ce livre écrit avec des phrases courtes, sans fioritures et avec un style simple est très agréable (et rapide!) à lire.

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1 novembre 2008 6 01 /11 /novembre /2008 10:09

A 15 ans Michael fait la connaissance d'une femme de 35 ans dont il deviendra l'amant. Pendant 6 mois il la rejoint chez elle tous les jours pour lui faire l'amour et aussi la lecture. Mais Hanna disparaît du jour au lendemain sans laisser de trace. Sept ans plus tard alors qu'il assiste à un procès d 'assises il reconnaît sur le banc des accusées Hanna. Accusée de crime pendant la guerre  quand elle était surveillante dans un camp, ses coaccusées l'accablent et elle se défend mal. Elle sera finalement condamnée à perpétuité.

 

La rencontre de Michael avec Hanna va conditionner sa vie entière, sa vie de couple sera un désastre, il aura du mal à se lancer dans sa vie professionnelle.

Il est facile de parler de la honte d'Hanna quand elle ne veut pas avouer son illettrisme, aveu qui pourrait alléger sa peine . Michael n'est il pas lâche quand il rencontre le président de la cour et qu'il ne dit rien à ce sujet alors qu'il sait pertinemment la vérité ?

Le roman permet de s'interroger sur le rapport que doit avoir la génération d'après guerre avec ses aînés, sur le pourquoi obéir à un ordre qui pourrait être normalement condamnable.

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