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6 mai 2008 2 06 /05 /mai /2008 08:17

Ce roman, publié en 1934, est largement autobiographique. Henry Miller y raconte la vie d'un écrivain américain à Paris nommé Henry Miller.

A travers ce récit Miller nous montre une vision négative de l'humanité entre autres.

Ses expériences sexuelles sont fréquentes, à la limite de l'obsession. Les descriptions de ses rapports avec des prostituées sont faites d'une manière crue, on pourrait presque y voir un érotisme malsain. Il est alors facile de comprendre pourquoi le livre a été censuré aux Etats-Unis.

Le rapport de Miller avec le travail est tendu. Il ne travaille quasiment pas, il préfère vivoter, taper ses compagnons. Lorsqu'il travaille il songe aussitôt à le quitter. Dans la réalisation des missions , il y a comme un « jemenfoutisme ».

Miller ne pense qu'à mener la grande vie avec le peu de moyens qu'il a: femmes, alcool, gueuletons. 

J'ai retenu quelques citations pour pouvoir  cerner l'ambiance et aussi le personnage.

 

« Un homme peut fort bien se mettre à aimer la merde si sa vie en dépend, si son bonheur est en question. »

 

«  Nous somme devenus si adaptables, que si demain on nous disait de marcher sur les mains, nous le ferions sans protestation. Pourvu, naturellement, que le journal sortît comme d'habitude. Et que nous touchions notre salaire régulièrement .»

 

«  Quand j'abaisse les yeux vers cette vulve de putain tant de fois bourriquée, je sens le monde entier sous mes pieds, un monde branlant et croulant, un monde usé jusqu'à la corde et poli comme le crâne d'un lépreux. S'il y avait un homme qui osât dire tout ce qu'il a pu penser de ce monde, il ne lui resterait pas un pouce carré pour s'y tenir. Quand un homme apparaît, le monde l'écrase et lui rompt l'échine. Il reste trop de piliers pourris debout, trop d'humanité infectée pour que l'homme puisse fleurir. La superstructure est un mensonge, et la fondation une énorme peur haletante. »

 

«  Les être humains font une faune et une flore étranges. De loin, ils semblent négligeables ; de près, ils paraissent volontiers laids et malicieux. Plus que toute autre chose, ils ont besoin d'avoir de l'espace en suffisance- de l'espace encore plus que du temps. »

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