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27 novembre 2008 4 27 /11 /novembre /2008 08:44

Dans une ville de Bretagne duex prétendants se disputent la main d'une vieille fille : mademoiselle de Corman. Le premier, le chevalier de Valois est coquet mais pauvre et fidèle aux Bourbons. Le second, du Bousquier est libéral et à des casseroles. Du Bousquier arrive à ses fins. Le mariage va entrainer un certain changement de mentalité dans la ville. Mais le ménage n'est pas heureux parce que l'ancienne vieille fille avouera qu'elle ne supporte pas « l'idée de mourir en fille » : son mari est impuissant.

 

C'est un peu longuet au démarrage. La présentation des prétendants est exhaustive et éreintante. Cela devient plus intéressant quand Balzac s'attaque à la vieille fille. C'est une description remarquable et douloureuse pour le personnage :  « en ce moment aucun corset ne pouvait faire retrouver de hanches à la pauvre fille, qui semblait fondue d'une seule pièce. La jeune harmonie de son corsage n'existait plus, et son ampleur excessive faisait craindre qu'en se baissant elle ne fût emportée par ces masses supérieures ; mais la nature l'avait douée d'un contre-poids naturel qui rendait inutile la mensongère précaution d'une tournure ( bande d'étoffe raide ou empesée que les femmes mettent autour de leurs reins pour faire bouffer la robe à cet endroit). Chez elle tout était bien vrai ».  C'est une œuvre sur les mœurs. Balzac se base beaucoupe sur le physique des personnages pour déterminer leur psychologie. Une telle approche peut sembler dépassée mais il y a toujours des formules qui font mouche.

 

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