Over the Top : Le Bras de fer
L'histoire : Lincoln est routier. Il a quitté sa femme et n 'a pas cherché à connaitre son fils. Alors qu'elle est mourante, elle lui demande de s'occuper de lui. Mais le beau-père de Lincoln veut à tout prix récupérer son petit fils que ce soit par la violence ou par la corruption.
Ce que j'en pense : "Quand je retourne ma casquette, je fais le vide, je deviens... comme ce camion. Une machine."
Rien que cette phrase permet de comprendre ce que sera Over The top (je trouve le titre V.F. nul). Un beau nanar, inégal, imparfait, suintant les bons sentiments.
Routier mais aussi champion de bras de fer, Stallone ne combat pas que pour l'argent. Il veut conquérir l'amour de son fils qu'il a délaissé. Soit-dit en passant le fils est quand même une belle plaie, à rabaisser autant qu'il peut son père. Mais il s'en fout de se balader avec une veste où il manque une manche.
Que c'est mignon les séances d'entraînement père-fils, à l'aube, dans le désert.
Le championnat du monde est le moment pour Lincoln de faire ses preuves. Petit outsider il se retrouve opposé à des monstres : Grizzly qui mange des cigares et boit de l'huile de vidange; Bull qui ne voit dans son adversaire qu'un bras à péter. Motivé il réussit à arriver en finale. Ça donne un combat épique contre Bull, ça sue de partout, les muscles et les veines sont prêts à éclater. Comme c'est le bon gars, Stallone ne peut que gagner le championnat. En gagnant cela il gagne l'amour de son fils.
Bide commercial total pour Stallone, cela est compréhensible quand on voit le personnage de Lincoln qui ne semble plus adapté à l'ambiance cinématographique (trop simple).
Titre V.O. : Over the Top
Réalisé par Menahem Golan
Avec Sylvester Stallone, Robert Loggia, Susan Blakely, Rick Zumwalt
Sortie : 8 avril 1987
L'Assaut
L'histoire : 24 décembre 1994, quatre membres du GIA prennent en otages les passagers d'un Airbus devant rallier Paris sur l'aéroport d'Alger.
Les terroristes exigent la libération de leurs camarades emprisonnés et le décollage immédiat de l'avion. Il faut des longues et tendues négociations pour que l'avion puisse quitter l'Algérie.
Le 26 décembre, l'avion se pose à Marseille. Le GIGN va donner l'assaut pour empêcher que les terroristes ne fassent redécoller l'avion pour le faire exploser au-dessus de Paris.
Ce que j'en pense : La prise d'otage de l'Airbus a certainement un des évènements les plus marquants de ma vie d'enfant. Je me souviens encore des vidéos de l'assaut qui passaient en boucle.
Mais ça ne restait qu'un fait sans mise en perspective avec la politique et l'histoire. Julien Leclerq en se saisissant de cet évènement, fait comme les médias de l'époque. Il isole la prise d'otage et ne la met pas en perspective.
Malgré cette absence de profondeur, L'Assaut reste un film correct. Il présente le G.I.G.N. de manière humaine, pas des gros bras décérébrés qui foncent dans le tas et pensent après.
Le personnage de la technocrate des Affaires étrangères m'a un peu gêné, trop ambitieuse, elle veut se frotter aux gens qu'elle connaît que sur le papier et fait presque dans son froc quand elle y est confrontée. Elle s'impose aux chefs de cabinet et aux ministres, sans se gêner.
L'utilisation d'une teinte proche du noir et blanc donne un aspect documentaire mais est assez vite lassant, et nous ferait presque plonger dans la dépression.
Le film passe une longue partie sur les tractations entre les terroristes et les autorités, pendant ce temps le groupe d'assaut se prépare. Lorqu'arrive l'assaut, l'action est rallongée. Une action qui faisait deux minutes trente passe à dix minutes. Les ralentis sont plus qu'utilisés pour donner de l'émotion.
L'Assaut est le film d'un réalisateur qui débute, il commet donc des maladresses, il y a des imperfections mais cela reste un film à tension sérieux sur un évènement marquant.
Réalisé par Julien Leclerq
Avec Vincent Elbaz, Gregori Derangère, Mélanie Bernier, Aymen Saïdi
Sortie : 9 mars 2011